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Un concept

Re/sisters

  • What ?
    Soeurs de résistance

Re/sisters est l’un des nombreux néologismes forgés par l’autrice australienne Ariel Salleh pour parler d’une communauté de femmes agissantes. Relai actif des actions écoféministes des années 1970-80, l’autrice pose le concept de re/sisters, qui combine les termes de resistance et de sisters (soeurs), afin de parler de l’ensemble des activistes écoféministes qui l’entourent et dont elle suit les actions.

Re/sisters is one of the many neologisms coined by Australian author Ariel Salleh to describe a community of active women. An active relay of the ecofeminist actions of the 1970s-80s, the author coined the concept of re/sisters, which combines the terms resistance and sisters, to refer to the group of ecofeminist activists around her whose actions she follows.

Le terme de re/sisters a cela d’intéressant qu’il permet de rappeler d’une part que l’écoféminisme est une résistance à un système d’oppression et non une simple philosophie ou un mode de vie. Il s’insère tant dans la pensée universitaire que dans l’échiquier écopolitique du XXe siècle. À l’heure où l’écoféminisme est grandement récupéré par le capitalisme, à coup de féminin sacré et de cérémonies cacao pour femmes blanches au bord de la crise de nerfs, il n’est pas inutile de poser un mot pour distinguer ces militantes qui ont résisté (et résistent toujours) avec leurs corps aux quatre coin du monde.

The interesting thing about the term re/sisters is that it reminds us that ecofeminism is resistance to a system of oppression, and not simply a philosophy or a way of life. It is as much a part of academic thought as it is of the ecopolitical chessboard of the twentieth century. At a time when ecofeminism has been largely co-opted by capitalism, with its sacred femininity and cocoa ceremonies for white women on the verge of a nervous breakdown, it’s worth putting down a marker to distinguish those activists who have resisted (and are still resisting) with their bodies in every corner of the world.

D’autre part en mobilisant le mot « soeurs » Re/sisters en appelle à la sororité, au lien indéfectible qui unit dans la chair ces activistes et leurs conditions. Il met de l’intime et du savoir situé au coeur de l’action directe et politique.

On the other hand, by mobilizing the word “sisters”, Re/sisters appeals to sorority, to the indefectible bond that unites in flesh these activists and their conditions. It puts intimacy and situated knowledge at the heart of direct and political action.

“C'est leur histoire, et je la raconte avec amour ; ma rencontre avec ces femmes a apporté de la joie, et une reconnaissance, à ma propre vie "mutilée". ”
Ariel Salleh, Pour une politique écoféministe, comment réussir la révolution écologique, éditions Wildproject et Le passager clandestin, 2024

Parmi ces re/sisters chères à Ariel Salleh citons par exemple les femmes de la Pinabetal Women’s Organisation au Mexique, les femmes de Bhopal en Inde, celles du Mouvement de la ceinture verte au Kenya, ou de la Ação Democrática Feminina Gaúcha au Brésil, les Green Grannies et les femmes de la revue Ecofeminist actions en Australie, Ruth Lechte et sa Energy and Environment newsletter aux Fidji, celles de Radio Tierra au Chili sous Pinochet, entre autres… de quoi décentrer le regard.

Among the re/sisters dear to Ariel Salleh’s heart are the women of the Pinabetal Women’s Organisation in Mexico, the women of Bhopal in India, the women of the Green Belt Movement in Kenya, the women of Ação Democrática Feminina Gaúcha in Brazil, the Green Grannies and the women of Ecofeminist actions in Australia, Ruth Lechte and her Energy and Environment newsletter in Fiji, and the women of Radio Tierra in Chile under Pinochet, to name but a few… all of which make for a very different perspective.

À lire 👀 :

Ariel Salleh, Pour une politique écoféministe, comment réussir la révolution écologique, éditions Wildproject et Le passager clandestin, 2024

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