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NONFICTION #05
AMOUR & RAGE
55 EUR
  • 55 EUR
  • 174 pages
  • 350 copies
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NONFICTION #05

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AMOUR & RAGE

« AMOUR ET RAGE » est une épopée dans la joie et la célébration comme pulsions de vie face à l’effondrement du vivant. “AMOUR ET RAGE” est un clin d’oeil au mot d’ordre du groupe d’actions en désobéissance civile international Extinction Rebellion. “AMOUR ET RAGE” est un cri du coeur face à l’artificialisation des sols et des relations humaines. À l’heure où les vivant.x se soulèvent, il convient d’affirmer la radicalité de la douceur et la réassurance de l’extase. C’est de joie dont il est question ici. La joie de s’affirmer vivant-e, quoiqu’il en coûte. La joie de performer des mondes, marginaux mais bien réels. Le carnaval, le rituel païen, la rave party, le cabaret, le cirque, le drag, la comptine sont des éloges à cette joie, autant de pulsations que de fureurs de vivre.

« AMOUR ET RAGE » is an epic of joy and celebration as life impulses in the face of the collapse of the living. « LOVE AND RAGE » is a nod to the slogan of the international civil disobedience action group Extinction Rebellion. « AMOUR ET RAGE » is a cry from the heart in the face of the artificialization of land and human relationships. At a time when the living are rising up, we need to affirm the radical nature of gentleness and the reassurance of ecstasy. This is about joy. The joy of being alive, whatever the cost. The joy of performing in worlds that are marginal but very real. Carnival, pagan ritual, rave parties, cabaret, the circus, drag and nursery rhymes all praise this joy, as much a pulse as a fury for life.

Details

  • 174 pages
  • 350 copies
  • 47 young international artists

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“À ceux et celles qui, dans les espaces exigus et les atmosphères étouffantes, laissent entrer l'air frais et trouvent de l'espace pour se déhancher; embrassent tout à la fois les erreurs et le désordre, apprennent à se mouvoir, entre amour féroce et incertitude, nous rendant capables de nouveauté”
carla bergman & Nick Montgomery, Joie millitante, construire des luttes en prise avec leurs mondes, éditions du Commun, traduction Juliette Rousseau

Contents

Lena Aboukrat

Sharon Alfassi

Safia Bahmed-Schwartz

Ju Bourgain

Aïda Bruyère

Laurie Charles

Madeleine Charpentié

Clément Courgeon

Hubert Crabières

Sara Daniel

Mercedes Dassy

Clément Davout

Régina Démina

Ophélie Demurger

Darius Dolatyari-Dolatdoust

Lyse Fournier

Valentine Gardiennet

Brandon Gercara

Quentin Goujout

Cécilia Granara

Hippolyne

Romuald Jandolo

Celin Jiang

Michel Jocaille

Jehane Mahmoud

Aurore-Caroline Marty

Jan Matysek

Rayane Mcirdi

Arthur Menard-Salis

Louise Mervelet

Desiré Moheb-Zandi

Maden Moisix

Louise Mutrel

Stanislas Paruzel

Pierre Pauze

Benoit Pieron

Marilou Poncin

Julius Pristauz

Harilay Rabenjamina

Chloé Riviera

Johanna Rocard

Damien Rouxel

Arslane Smirnov

Jenkin van Zyl

Floryan Varennes

Ugo Woatzi

Janna Zhiri

AMOUR ET RAGE est une exposition qui prend position : la joie est une résistance,
ou pour emprunter les mots de Johanna Rocard “la douceur et la bienveillance sont les notions les plus antinomiques avec le système qui nous opprime”.

Tout vit, tout danse, tout chante”, voilà le lien qui s’établit avec le vivant, qui nous est offert par un chant Pygmée. Les travaux des artistes présenté-es dans cette exposition semblent nous dire : “Nous sommes humains, bien trop humains, alors plutôt que de raconter les vivant.x, l’écocide et la domination, nous les rejoignons. Il nous faut raconter des histoires et danser la vie, chanter la vibration plutôt que la consommation. Nous refusons d’avoir plutôt que d’être.” Il est des moments de l’histoire où il n’y a plus de doutes : il s’agit d’avoir un furieux désir de vivre, de sentir que le monde s’ouvre enfin et qu’être fort-es et libres n’est plus une option mais la seule nécessité face au monde qui vacille.

Ainsi les costumes de Ju Bourgain, les masques de Aurore-Caroline Marty, les feutres de Darius Dolatyari-Dolatdoust, les arcs en ciels de Cécilia Granara, sont autant de tentatives de “faire image” de la joie, pour reprendre les mots de Cy Lecerf-Maulpoix, dans un rapport de force avec l’oppression.

Des images de joie et de douceur d’abord. Une colorimétrie pastel, des matières tissées, des corps en relâche telle une métaphore du plaisir suave et affable semble se filer aux creux des oeuvres de Sharon Alfassi, de Jehane Mahmoud, ou de Benoît Pieron, se demandant avec Emma Bigé : “(…) qu’est ce que je peux faire pour t’aimer ?”. On a envie de rire avec l’artiste Rayane Mcirdi et l’autrice Daty Diallo, dans “ce langage indiscipliné de ceux qui parlent la tendresse”. Car il est question d’utopie aussi, anarchiste s’il en est : “La révolution par les contes!” dirait Goliarda Sapienza. Les personnages se font fabuleux, le travestissement est au coeur de la libération ; on pense aux pieuvres burlesques de Jan Matysek, à l’elfe violine de Regina Demina ou la syrène de Brandon Gercara.

Mais alors la danse commence ! Le carnaval de Damien Rouxel ou le fou de Clément Courgeon défilent dans une célébration du beau et de l’inutile comme projet collectif ou comment démembrer l’idée de performance et d’efficacité. Simon Johannin nous guide dans ce choix cornélien : vous accrocherez vous au paradis perdu ou serez vous du côté du souffle de la joie ?

Les couleurs se font criardes et le contraste devient cinglant. Le fanatisme de la joie comme filtre d’un monde capitaliste sans vie dégouline sur les images. Le karaoké de Sara Daniel et les folles de Quentin Goujout nous parlent, par le kitch, d’un monde qui grince. Les esthétiques du clown et du cartoon, que l’on retrouve chez Marlène Charpentié, Chloé Rivierra, Valentine Gardiennet ou encore Hubert Crabières en disent long sur le divertissement collectif qui a biberonné ces générations. Ces artistes semblent chercher une porte de sortie à ce que Ivan Illitch appelle “des rêves standardisés”, une “imagination industrialisée” et une “fantaisie programmée”. L’omniprésence des rubans et des fils, de tissus ou de crépon, trahissent l’obsession pour le lien et l’écriture d’une filiation qui lui est propre de cette génération en rupture.

Pour cela le cabaret joue sa partition et transmute le grave en rire. Dans les performances de Lena Aboukrat et d’Ophélie Demurger le fantasme et le politique s’entremêlent la nuit, comme une mise en scène vivante du “cruel” iridescent de Floryan Varennes.

La nuit enfin, comme espace d’émancipation et de liberté ; la nuit comme proposition libertaire : vous n’aurez pas notre joie ! En écho au texte de Alain Damasio, les artistes Johanna Rocard, Ju Bourgain, Mercédès Dassy emprunte à la rave party ou free party, pour nous rappeler que la joie “ça fléchit mal, ça se plie guère, ça n’obéit pas”. Le club comme safe place où laisser courir les désirs et les aspirations pour ces générations enchaînées au monde néolibéral. Les corps aliens s’entremêlent et s’épuisent, ils sortent grands vainqueurs de cette lutte pour la vie. “Everytime we fuck, we win” nous dit le Queer Manifesto.

AMOUR ET RAGE is an exhibition that takes a stand: joy is resistance,
or, in the words of Johanna Rocard, « gentleness and benevolence are the notions that are most at odds with the system that oppresses us ».

Everything lives, everything dances, everything sings« : this is the link that is established with the living, offered to us by a Pygmy song. The work of the artists featured in this exhibition seems to be telling us: « We are human, all too human, so rather than telling stories about the living, ecocide and domination, we join them. We need to tell stories and dance life, to sing the song of vibration rather than consumption. We refuse to have rather than to be. There are moments in history when there are no more doubts: it’s a question of having a furious desire to live, of feeling that the world is finally opening up and that being strong and free is no longer an option but the only necessity in the face of a world that is teetering.

Ju Bourgain’s costumes, Aurore-Caroline Marty’s masks, Darius Dolatyari-Dolatdoust’s felt pens and Cécilia Granara’s rainbows are all attempts to « make an image » of joy, in the words of Cy Lecerf-Maulpoix, in a power struggle with oppression.

Images of joy and gentleness first and foremost. Pastel colours, woven materials and relaxed bodies, like a metaphor for suave, affable pleasure, seem to thread their way through the works of Sharon Alfassi, Jehane Mahmoud and Benoît Pieron, who, like Emma Bigé, ask themselves: « What can I do to love you?” We want to laugh along with artist Rayane Mcirdi and author Daty Diallo, in « the unruly language of those who speak tenderness« . It’s also about utopia, an anarchist utopia if ever there was one: « Revolution through storytelling« , as Goliarda Sapienza would say. The characters are fabulous, cross-dressing is at the heart of liberation; Jan Matysek’s burlesque octopuses, Regina Demina’s violin elf or Brandon Gercara’s syrene come to mind.

But then the dancing begins! Damien Rouxel’s carnival and Clément Courgeon’s madman march past in a celebration of the beautiful and the useless as a collective project, or how to dismember the idea of performance and efficiency. Simon Johannin guides us through this Cornelian choice: will you cling to paradise lost or will you side with the breath of joy?

The colours are garish and the contrast stark. The fanaticism of joy as a filter for a lifeless capitalist world drips over the images. Sara Daniel’s karaoke and Quentin Goujout’s crazy girls use kitsch to tell us about a creaking world. The clown and cartoon aesthetics of Marlène Charpentié, Chloé Rivierra, Valentine Gardiennet and Hubert Crabières speak volumes about the collective entertainment that has nurtured these generations. These artists seem to be looking for a way out of what Ivan Illitch calls « standardized dreams« , « industrialised imagination » and « programmed fantasy« . The omnipresence of ribbons and threads, whether fabric or crepe, betrays the obsession of this generation at odds with its own filiation.

That’s why cabaret plays its part, transforming the serious into laughter. In the performances of Lena Aboukrat and Ophélie Demurger, fantasy and politics intermingle at night, like a lively production of Floryan Varennes’s iridescent ‘cruel‘.

The night, finally, as a space for emancipation and freedom; the night as a libertarian proposition: you won’t have our joy! Echoing Alain Damasio’s text, the artists Johanna Rocard, Ju Bourgain and Mercédès Dassy borrow from the rave party or free party, to remind us that joy « doesn’t bend, it doesn’t bend easily, it doesn’t obey« . The club as a safe place to let desires and aspirations run wild for these generations chained to the neoliberal world. The alien bodies intertwine and exhaust themselves, and emerge victorious from this struggle for life. « Everytime we fuck, we win » says the Queer Manifesto.

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