Bony Ramirez
La peinture de Bony Ramirez soutient votre regard. Elle vous met au défi : “tu ne me connais pas, viens, je t’apprends”. Né en République Dominicaine, Bony Ramirez a passé la seconde moitié de sa vie aux Etats-Unis. Il peint aujourd’hui le souvenir de l’essence de son pays natal. Une essence marquée par les paysages idylliques dévoyés par le tourisme, par la colonisation et une culture si peu connue. Les toiles de l’artiste sont des rébus formées de symboles qui combinés ensemble nous dévoilent un message qui les dépasse. Ces objects totémiques forment un langage visuel pour créer du commun dans les Caraïbes. On retrouve les coquillages, les couteaux, le larimar, l’heliconia rostrata, le taureau et les robes à corset tel·les les ombres de la colonisation espagnole.
Bony Ramirez’s painting supports your gaze. It challenges you: “You don’t know me, come and learn from me”. Born in the Dominican Republic, Bony Ramirez has spent the 2nd half of his life in the United States. Today, he paints the essence of his native country. An essence marked by the idyllic landscapes that have been corrupted by tourism, colonisation and a little-known culture. The artist’s canvases are rebus made up of symbols that combine to reveal a message that goes beyond them. These totemic objects form a visual language for creating something common in the Caribbean. Seashells, knives, larimar, heliconia rostrata, bulls and corseted dresses as shadows of Spanish colonisation.
L’artiste questionne les certitudes historiques en contextualisant l’agression, visibilisant les points de vue opprimés. Quand elles ne dépeignent pas le quotidien les œuvres présentent des situations qui furent brutales, teintées d’étrangeté, généralement des femmes caraïbéennes, fières, en robe à corset, manches bouffantes, épaules dénudées qui se sont ré-approprié la domination coloniale et patriarcale par un acte violent. L’action est passée, le calme est revenu, le regard est soutenu : c’est ainsi que ce sera désormais.
The artist questions historical certainties by contextualising aggression, making oppressed viewpoints visible. When they are not depicting everyday life, the works present situations that were brutal, tinged with strangeness, generally caribbean proud women in corseted dresses, puffed sleeves and bare shoulders who have reclaimed colonial and patriarchal domination through a violent act. The action is over, the calm has returned, the gaze is sustained: this is how it will be from now on.
L’esthétique de l’artiste est un syncrétisme entre une filiation évidente avec Francis Bacon et les peintres de la chair, les icônes religieuses, la peinture classique de la Renaissance, la survivance de cultes vaudou et l’identité queer. Les corps sont ronds, les membres distendus, les oreilles, toujours colorées.
Il est question de violence et de fierté. De ré-appropriation de ce qui fait identité.
The artist’s aesthetic is a syncretism between an obvious filiation with Francis Bacon and the painters of the flesh, religious icons, classical Renaissance painting, the survival of voodoo cults and queer identity. The bodies are round, the limbs distended, the ears, always colourful.
It’s about violence and pride. It’s about reclaiming what makes us who we are.