x
Cart

Votre panier est vide.

Un concept

Convivialité

  • WHAT ?
    DIY

La convivialité est un concept d’Ivan Illitch. Une société conviviale est une société sobre dans laquelle l’outil est au service de l’imagination et des besoins des humains et non l’inverse. Où la pensée de la marge est possible parce que non enfermée dans un cadre institutionnalisé rigide qui paraît indépassable. Où l’individus prend la pleine mesure de sa connexion aux autres, son égalité avec les autres, son interdépendance, sans pour autant être aliéné par le collectif.

Conviviality is a concept by Ivan Illitch. A convivial society is a sober society in which tools serve the imagination and needs of human beings and not the other way round. Where thinking on the margins is possible because it is not locked into a rigid institutionalized framework that seems impossible to overcome. Where individuals take full measure of their connection to others, their equality with others, their interdependence, without being alienated by the collective.

“L'homme retrouvera la joie de la sobriété et de l'austérité en réapprenant à dépendre de l'autre, au lieu de se faire l'esclave de l'énergie et de la bureaucratie toute-puissante”
Ivan Illitch, La convivialité, in Oeuvres complètes, p 475

Dans son essai, écrit en 1973, l’auteur déconstruit les institutions sociales contemporaines (aussi qualifiées d’outils) comme des freins à l’émancipation individuelle et collective. L’école, les transports, l’hopital, l’industrie sont, entre autres, des cadres institutionnels qui façonnent notre façon de percevoir et d’imaginer les possibles, au delà et sans lesquels nous nous pensons dans l’incapacité d’agir.

In his essay, written in 1973, the author deconstructs contemporary social institutions (also known as tools) as obstacles to individual and collective emancipation. Schools, transport, hospitals and industry are just some of the institutional frameworks that shape the way we perceive and imagine what is possible, and without which we feel unable to act.

Un outil est convivial s’il permet l’expression d’une aspiration personnelle ou collective, à l’inverse de l’outil industriel ou institutionnel, qui dépossède l’homme de sa capacité de création et l’enferme dans un usage pré-écrit et dont on ne comprend ni l’origine ni l’objectif. Ainsi le vélo est convivial, la télévision ne l’est pas. Le livre est convivial, l’école ne l’est pas.

A tool is « convivial » if it enables the expression of a personal or collective aspiration, unlike an industrial or institutional tool, which deprives people of their creative capacity and locks them into a pre-written use whose origin and purpose we understand neither. The bicycle is user-friendly, but television is not. Books are user-friendly, schools are not.

Pour Ivan Illitch les humains, comme toute espèce vivante et sociale, savent très bien comment transmettre, prendre soin ou encore accompagner la mort. Il prend l’exemple, peu attendu mais si juste, des pompes funèbres. Leur « monopole radical » sur la mort les rend incontournables dans le processus de traitement des corps et du deuil, tels des dé-possesseurs de la fin de vie. (La réthorique s’applique à l’école, l’hôpital, les autoroutes…coucou l’A69 👋🏼 )

For Ivan Illitch, human beings, like all living and social species, know very well how to pass on information, take care of people and even accompany death. He takes the example of funeral directors, an example that is not widely expected but is so apt. Their « radical monopoly » on death means that they are unavoidable in the process of dealing with bodies and mourning, like the owners of the end of life (the same rhetoric applies to schools, hospitals and motorways – hello, the A69 👋🏼 ).

La convivialité souligne en quoi les maux de la société contemporaine sont des vues de l’esprit créés par les organisations censées la faire progresser. Ainsi dans une société conviviale il n’y a plus d’échec scolaire, de maladie incurables, de culs terreux ou de pauvres incultes, mais de l’éducation, du soin, des savoirs-faire, du partage, des aventures à taille humaine et du temps long.

👀 À lire :
Ivan Illitch, la Convivialité
Pierre Rabhi, La sobriété heureuse
Thierry Paquot, Ivan Illitch et la société conviviale, Les précurseurs de la décroissance, le Passager clandestin

Conviviality underlines the way in which the ills of contemporary society are mere figments of the imagination created by the organisations that are supposed to help it progress. In a convivial society, there are no more school failures, incurable illnesses, earthy arses or uneducated poor people, but education, care, know-how, sharing, human-scale adventures and long life.

👀 To read :

X
Prospective newsletter on the most cutting-edge creation of the time