Ecosophy
L’écosophie est un concept datant de 1960 par l’auteur phare de la deep écology en Europe : ARNE NAESS. L’écosophie est une approche, un regard sensible portée sur le monde, une symbiose de nos besoins avec ceux de notre environnement proche. L’humain n’est plus en haut d’une pyramide mais conscient d’être une partie d’un écosystème que l’auteur nomme Soi. L’écosophie est propre à chacun au service d’une pleine réalisation de Soi, elle est nourrie par un lien émotionnel aux éléments naturels qui ont la plupart du temps accompagné notre enfance.
Ecosophy is a concept coined in 1960 by ARNE NAESS, the leading author of deep ecology in Europe. Ecosophy is an approach, a sensitive look at the world, a symbiosis of our needs with those of our immediate environment. The human being is no longer at the top of a pyramid, but conscious of being part of an ecosystem that the author calls the Self. Ecosophy is unique to each of us, in the service of full Self-realization, and is nurtured by an emotional bond with the natural elements that most often accompanied our childhood.
“Un enthousiasme pour la diversité et un refus de considérer que certaines formes de vie sont supérieures à d'autres, plus nobles ou plus justes. Ici les termes clés sont équivalence, équivalidité et égalitarisme.”
La pensée d’Arne Naess est soumise à une trame mathématique du monde qui façonne l’écosophie tel une faisceaux de valeurs et de postures individuelles vis à vis de l’environnement qui nous entoure. C’est une spiritualité environnementale individuelle, rigoureuse, nourrie d’émotions et d’affects.
Arne Naess’s thinking is subject to a mathematical framework of the world that shapes ecosophy as a bundle of values and individual postures towards the environment that surrounds us. It’s an individual, rigorous environmental spirituality, nourished by emotions and affects.
L’écosophie et la pensée de l’auteur norvégien ont souvent été critiqués par les penseurs de l’écologie sociale tels Murray Bookchin pour sa dimension individualiste et essentialiste de l’écologie, aussi par les penseuses écoféministes pour sa rigidité et la distance prise dans les écrits théoriques sur les sujets écologiques. Si les critiques sont justes (en partie) et expliquent (en partie aussi) la possible récupération de la pensée de l’auteur par les mouvements écologiques fascisants, il n’en demeure pas moins une profonde et sincère critique du monde consumériste, une approche sensible et vibratoire de l’écologie, et une dimension éthique qui dépasse l’individu au profit d’un grand environnement dont nous sommes pleinement partie.
Ecosophy and the Norwegian author’s thinking have often been criticized by social ecology thinkers such as Murray Bookchin for their individualistic and essentialist approach to ecology, and by ecofeminist thinkers for their rigidity and distance from ecological issues. While these criticisms are (partly) accurate, and (partly again) explain the possible recuperation of the author’s thought by fascist ecological movements, the author nonetheless offers a profound and sincere critique of the consumerist world, a sensitive and vibratory approach to ecology, and an ethical dimension that goes beyond the individual in favor of a greater environment of which we are fully a part.
Comme à l’accoutumée il s’agit de garder l’esprit vif et se ré-approprier les savoir et les pensées avant qu’elles ne soient instrumentalisées.
👀 À lire :
Arne Naess, une écosophie pour la vie, introduction à l’écologie profonde, Points, 2017
Arne Naess, Ecologie, communauté et style de vie, Editions Dehors, 2020
As usual, it’s all about keeping our wits about us, and reappropriating knowledge and thoughts before they are hijacked.
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