Ecofascisme
L’écofascisme est un concept né de la contraction du mot écologie et du mot fascisme. Le terme est pourtant tout à la fois revendiqué par des auteurices marginaux et groupes terroristes, utilisé pour qualifier la pensée écologique des mouvements politiques d’extrême droite ou mobilisé pour discrédité les mesures les plus radicales, contraignantes, parfois anti-humanistes de l’écologie.
Ecofascism is a concept born from the contraction of the words “ecology” and “fascism”. However, the term is used by both fringe authors and terrorist groups to describe the ecological thinking of far-right political movements or to discredit the most radical, restrictive, and sometimes anti-humanist measures of ecology.
“Cela fait des décennies qu’ils fantasment le déclin. Le changement climatique apporte de l’eau au moulin. Il nourrit leur croyance en l’apocalypse, nourrit aussi leur imaginaire marqué par la peur de l’invasion et de la disparition. ”
Ici nous privilégierons la lecture du concept en termes de pensée écologique conservatrice réactionnaire (d’extrême droite). Les grands traits de cette idéologie combinent l’utopie d’une nature originelle pure et d’une vie rurale pastorale idéale avec l’obsession identitaire alimentée par l’idéologie raciste d’une crise démographique et migratoire venue des Suds globaux. L’écfascisme déroute tant il syncrétise des mouvances idéologiques variées : entremêlant récupération de la décroissance, virilisme, jardinage, survivalisme et haine des migrants.
Here, we will focus on interpreting the concept in terms of reactionary conservative ecological thinking (far right). The main features of this ideology combine the utopia of a pure, original nature and an ideal rural pastoral life with an obsession with identity fueled by the racist ideology of a demographic and migratory crisis originating in the global South. Ecofascism is confusing in that it syncretizes various ideological movements, intertwining the appropriation of degrowth, virilism, gardening, survivalism, and hatred of migrants.
Une chose domine, la quête d’une soi-disant pureté : de la nature, de la binarité de genre et de la « race ».
One thing dominates: the quest for so-called purity—of nature, gender binary, and “race.”
à lire :
Enquête sur l’écofascisme : comment l’extrême droite veut récupérer l’écologie, Reporterre, 1.02.2022, consulté en ligne le 9.10.2025
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