Nous n’étions pas censé·x·s survivre
Nous n’étions pas censé·x·s survivre est une performance qui s’inscrit dans la lignée des lectures compagnes initiées par Aela Mai Cabel et Rose-Mahé Cabel. Adelphes, les deux artistes-auteur·ices présentent pour la première fois une réunion de leurs univers esthétiques dans une performance. L’uchronie païenne médiéviste de Aela et les mythologies inter-spécistes et post-binaire de Rose-Mahé.
Nous n’étions pas censés survivre (*We weren’t supposed to survive) is a performance in the tradition of the companion readings initiated by Aela Mai Cabel and Rose-Mahé Cabel. As adelphs, the two artist-authors present their aesthetic worlds in performance for the first time. Aela’s pagan medievalist uchrony and Rose-Mahé’s inter-species and post-binary mythologies.
Nous n’étions pas censé·x·s survivre est une performance sur le lien, la communauté, l’amitié et les vivants. La performance fait advenir par les mots d’allié·es auteur·ices la possibilité d’une existence dissidente au modèle individualiste et consumériste. À l’instar de l’araignée incarnée par Rose-Mahé, les mots tissent une toile, comme tout à la fois une filiation et un réseau de soutien. La performance se termine sur la partage d’une tisane artisanale entre les deux êtres, tel un rituel de soin pour cette alliance résiliente que rien ne prédestinait à survivre.
Nous n’étions pas censéxs survivre is a performance about connection, community, friendship and the living. Through the words of ally authors, the performance brings to life the possibility of an existence that dissents from the individualist and consumerist model. Like the spider embodied by Rose-Mahé, the words weave a web, a filiation and a support network.herbal tea, like a ritual of care for this resilient alliance that nothing predestined to survive.
“Et quand le soleil se lève nous craignons qu’il ne dure pas quand le soleil se couche nous craignons qu’il ne se lève pas au matin l’estomac plein nous craignons une indigestion l’estomac vide nous craignons de ne plus jamais manger aimées nous craignons que l’amour s’évanouisse seules nous craignons que l’amour jamais ne revienne et lorsque nous parlons nous craignons que nos mots ne soient pas entendus pas accueillis mais quand nous sommes silencieuses nous craignons encore. Alors il vaut mieux parler en se rappelant que nous n’étions pas censées survivre.”